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Emploi d'été

Logement : travailleurs saisonniers, à vous les studios

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Alors que la difficulté de se loger est une des principales raisons qui font fuir les candidats aux emplois estivaux, de plus en plus de territoires mettent en place des logements temporaires pour la saison. La Cour des comptes estime les besoins à 400 000 places.
Un village saisonnier à Arès, dans le bassin d'Arcachon. (Communauté d'Agglomération du Bassin d'Arcachon Nord)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux et Mathilde Frénois, correspondante à Nice
publié le 15 août 2025 à 19h55

La journée, ils servent des hordes de touristes. La nuit tombée, une partie d’entre eux replient le siège passager de leur voiture pour dormir. Chaque été, la carte postale touristique cache une réalité moins photogénique : des saisonniers en galère pour se loger. Cette précarité ne se contente pas de plomber le moral et le sommeil des travailleurs, elle met aussi un frein au recrutement. Dans l’hôtellerie, la restauration et les parcs de loisirs, les employeurs peinent à trouver des bras, faute de solution d’hébergement. Les loyers délirants et une offre insuffisante – en plus du niveau de rémunération et des horaires décalés – continuent de faire fuir les candidats. Une réalité mise en lumière par la Cour des comptes qui dresse un état des lieux alarmant dans un rapport publié le 4 juillet. La juridiction financière estime ainsi à 400 000 le nombre de saisonniers qui ont besoin d’un toit.

Face à ce constat, des patrons et des collectivités prennent le problème à bras-le-corps. En Nouvelle-Aquitaine, qui concentre à elle seule 250 000 saisonniers, la communauté de communes du bassin d’Arcachon expérimente pour la deuxième année consécutive un village saisonnier installé à Arès. Douze mobil-homes climatisés accueillent une vingtaine de travailleurs avec un service de netto