Après la casse environnementale, la casse sociale. Sommé de se mettre aux normes environnementales depuis des années, le groupe chimique norvégien Yara a annoncé arrêter la production d’engrais à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Ce qui doit se traduire par le licenciement de plus de 80% des effectifs de l’usine, soit 139 salariés sur 171. «Après avoir dégradé son site, Yara essore à présent ses employés», résume amère, Marie Aline Le Cler, la présidente de l’association environnementale ADZRP (Association environnementale dongeoise des zones à risque et du plan de prévention des risques technologiques.) qui se bat depuis des années contre les pollutions générées par l’entreprise.
«Menés en bateau»
L’usine de Montoir-de-Bretagne située sur les bords de Loire est un de sites les plus polluants de la région. Elle est classée Seveso «seuil haut», en raison de ses stocks de nitrate d’ammonium, la substance responsable de l’explosion d’AZF à Toulouse en 2001 et du port de Beyrouth en 2020. Depuis une vingtaine d’années, la multinationale rejette azote, phosphore, et particules fines à des taux supérieurs au seuil permis, sans effectuer les travaux de mises aux normes demandés par la préfecture. Début 2023, après une série de mises en demeures non respectées, l’entreprise a été