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Réforme de l’assurance chômage : son sort est entre les mains de Macron et Attal, affirme Catherine Vautrin

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Elections législatives 2024dossier
Adopté par décret et non via un projet de loi, le nouveau tour de vis contre les demandeurs d’emploi, qui va durcir les conditions d’éligibilité et raccourcir la durée d’indemnisation, devrait entrer en vigueur le 1er décembre, sauf revirement de l’exécutif. Ou changement de majorité.
La ministre du Travail, Catherine Vautrin, à l'Assemblée nationale le 28 mai. (Amaury Cornu/Hans Lucas)
publié le 11 juin 2024 à 12h58
(mis à jour le 11 juin 2024 à 21h22)

Avec la dissolution, tous les projets de loi en cours d’examen à l’Assemblée nationale sont de fait abandonnés. Mais qu’en est-il alors de la nouvelle réforme de l’assurance chômage, qui doit durcir les conditions d’ouverture des droits, réduire la durée d’indemnisation et réviser les règles applicables aux seniors ? Là, c’est différent. Il ne s’agit en effet pas d’un projet de loi, mais d’un décret, qui doit entrer en application le 1er juillet. Dans un premier temps, il est prévu qu’il proroge les règles actuelles jusqu’au 1er décembre, avant que le nouveau tour de vis ne prenne le relais jusqu’en 2026.

Dans la mesure où ce projet de décret ne doit pas passer devant le Parlement, rien ne semble s’opposer, même en l’absence de députés, à son entrée en vigueur. Seul le gouvernement pourrait, d’ici le premier tour des législatives le 30 juin, revoir sa copie si tant est qu’il se montre soudainement sensible à l’opposition unanime – comme sur les précédentes réformes – des syndicats, qui l’ont d’ailleurs rappelé ce mardi soir au Conseil économique, social et environnemental en compagnie des