Avec la dissolution, tous les projets de loi en cours d’examen à l’Assemblée nationale sont de fait abandonnés. Mais qu’en est-il alors de la nouvelle réforme de l’assurance chômage, qui doit durcir les conditions d’ouverture des droits, réduire la durée d’indemnisation et réviser les règles applicables aux seniors ? Là, c’est différent. Il ne s’agit en effet pas d’un projet de loi, mais d’un décret, qui doit entrer en application le 1er juillet. Dans un premier temps, il est prévu qu’il proroge les règles actuelles jusqu’au 1er décembre, avant que le nouveau tour de vis ne prenne le relais jusqu’en 2026.
Dans la mesure où ce projet de décret ne doit pas passer devant le Parlement, rien ne semble s’opposer, même en l’absence de députés, à son entrée en vigueur. Seul le gouvernement pourrait, d’ici le premier tour des législatives le 30 juin, revoir sa copie si tant est qu’il se montre soudainement sensible à l’opposition unanime – comme sur les précédentes réformes – des syndicats, qui l’ont d’ailleurs rappelé ce mardi soir au Conseil économique, social et environnemental en compagnie des