Cela fait bientôt deux années que Dominique, 60 ans, est au chômage. Deux ans que la petite association artistique dans laquelle elle travaillait a mis la clé sous la porte et que ses «candidatures et entretiens ne donnent rien». Ce n’est pas faute de vouloir travailler – n’en déplaise à Emmanuel Macron – mais l’assistante de production, spécialisée dans la musique, est «en concurrence avec des travailleurs plus jeunes», «multitâches», qui coûtent moins cher à payer et lui passent donc devant. Ces derniers mois, pour rester active, la petite dame aux cheveux gris a fait du bénévolat, s’est mobilisée régulièrement contre la réforme des retraites et au fur et à mesure, a fini par se syndiquer.
Même si elle n’est pas d’accord avec tout ce qui s’y dit, Dominique a rejoint le mois dernier le comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires (CNTPEP). Une branche de la CGT qui organisait ce mardi une petite manifestation entre le ministère de l’Economie et le siège de l’Unédic, à Paris. Son objet ? Dénoncer les nombreux signaux négatifs envoyés par le gouvernement aux demandeurs d’emploi et aux travailleurs précaires et réitérer l’opposition du syndicat aux récentes réformes de l’assurance chômage. Car depuis octobre 2021, le ministre du Travail