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Entretien

Marylise Léon : «Ce serait trahir les travailleurs que de ne pas saisir cette opportunité sur les retraites»

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La secrétaire générale de la CFDT ne veut pas passer à côté de l’occasion donnée par François Bayrou de remettre la réforme des retraites sur le métier. Si la syndicaliste défend toujours un retour aux 62 ans, elle sait que «ça va être difficile».
Marylise Léon à Paris le 15 janvier 2025. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 15 janvier 2025 à 18h56

Finalement, François Bayrou est resté sur sa première idée : «Reprendre sans suspendre» la réforme des retraites, en confiant aux acteurs sociaux (syndicats et patronat) une négociation de trois mois dont les conclusions, en cas d’accord, seront transmises à l’Assemblée. En cas de désaccord, la marche vers l’âge légal de 64 ans poursuivra son cours, ou bien le gouvernement reprendra lui-même certains «progrès», a expliqué le Premier ministre ce mercredi. Pour Marylise Léon, la décision du Premier ministre constitue bien «une pause» et une «opportunité» pour évoquer la pénibilité, l’égalité femmes-hommes et l’âge légal. Même si la secrétaire générale de la CFDT, premier syndicat de France, sait que ce sera «difficile».

Est-ce qu’on doit vous appeler «Madame la cardinale», puisque François Bayrou a annoncé que vous alliez participer à un «conclave» ?

(Rires) Pour nous, c’est l’opportunité d’enfin faire valoir nos propositions concrètes. Je suis consciente que ça va être difficile, surtout dans un cadre budgétaire contraint. Mais le désendettement ne peut pas être l’unique prisme de nos discussions. L’enjeu, c’est de répondre aux attentes sociales. Donc la CFDT y va pour parler du travail. Le Premier ministre a dit que chaque sujet