Certains n’avaient pas manifesté depuis le lycée, d’autres n’avaient jamais participé à des mobilisations interprofessionnelles. Ils ne sont ni syndiqués, ni des «graines de grévistes». Et pourtant, mardi, à l’appel de l’intersyndicale, à Paris, Marseille, Saint-Etienne, Gingamp ou Epernay, ils étaient là pour cette seconde journée de mobilisation contre la réforme des retraites à l’affluence record avec 2,8 millions de personnes selon la CGT et 1,3 million selon le ministère de l’Intérieur. Elisabeth Borne a assuré mardi soir entendre les «interrogations» et les «doutes», tout en affirmant vouloir «maintenir son cap». Les syndicats ont déjà annoncé deux nouvelles journées de mobilisation, les 7 et 11 février.
L'essentiel
Libération a rencontré celles et ceux qu’on ne voyait pas ou plus dans les manifestations et qui sont venus gonfler les rangs des cortèges contre «ce projet fou», examiné le jour même en commission, à l’Assemblée nationale.
A Paris
«Je suis au bout du bout»
Si le gouvernement pensait devoir faire de la «pédagogie» pour expliquer sa réforme, qu’il se rassure : parmi les 500 000 personnes qui ont défilé à Paris selon la CGT (87 000 selon la police), beaucoup de ceux à qui l’on a parlé l’ont bien comprise. Née en 1972, Raphaël