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Stratégie

Mobilisation du 2 octobre : malgré un reflux dans la rue, l’intersyndicale ne s’avoue pas vaincue

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Sans nier le recul de la mobilisation ce jeudi, les responsables syndicaux se projettent dans le temps parlementaire qui va prochainement s’ouvrir autour du budget. Et continuent de rejeter les pistes privilégiées par Sébastien Lecornu.

En tête du cortège à Paris, le 2 octobre 2025. (Cha Gonzalez/Libération)
ParFrantz Durupt
Journaliste au service France
Publié le 02/10/2025 à 19h15

Des baisses de régime dans les mobilisations, ils en ont vu d’autres, les leaders syndicaux qui mènent le cortège parisien, jeudi 2 octobre. «C’est la vie normale du mouvement social», dit Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa. Il y avait jeudi, en France, 195 000 personnes dans les rues selon le ministère de l’Intérieur, et 600 000 selon la CGT. Le reflux est notable si l’on se souvient qu’il y a deux semaines, le premier dénombrait 500 000 manifestants, la seconde un million.

Les explications sont diverses. Certaines conjoncturelles : l’absence d’un gouvernement constitué, d’un budget clairement défini. D’autres structurelles : faire grève coûte d’autant plus cher que les difficultés salariales s’enkystent. Chez les profs, la secrétaire générale de la FSU, Caroline Chevé, souligne «l’effort que représente une journée de salaire en moins», mais aussi que «ce sont des décisions pas faciles à prendre quand on essaie de mettre nos élèves au travail», à peine un mois après la rentrée. Reste, selon elle, que 25 % de grévistes dans le second degré, «c’est le signe que les revendications sont largement partagées».

Lecornu accueilli par trois journées d’action

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