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Libération
Décryptage

Accidents mortels au travail : le lourd tribut que la France continue de tolérer

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A l’image de Lorenzo Ménardi, apprenti de 15 ans mort sur un chantier le 30 avril, ou des trois maçons décédés à Pommard (Côte-d’Or), mardi 13 mai, près de deux personnes meurent chaque jour en France à cause de leur travail. Un chiffre qui ne baisse plus depuis le début des années 2010 par manque d’action politique.
Sur un chantier de construction, à Biarritz, en janvier 2023. Le BTP reste le secteur le plus meurtrier, représentant à lui seul près d’un tiers des décès. (Lilian Cazabet/Hans Lucas. AFP)
publié le 10 mai 2025 à 12h11
(mis à jour le 14 mai 2025 à 14h40)

Le mercredi 30 avril, Lorenzo Ménardi, jeune apprenti maçon de 15 ans, est mort sur un chantier à Saint-Martin-du-Var, dans les Alpes-Maritimes. L’adolescent, élève dans un CFA d’Antibes, a été écrasé par une petite pelleteuse conduite par un jeune homme. Mardi 13 mai, ce sont trois maçons, qui travaillaient sur un chantier à Pommard en Côte-d’Or, qui ont péri dans l’effondrement d’un mur de pierres. Particulièrement tragiques, ces deux cas sont venus, coup sur coup, jeter la lumière sur un problème récurrent, peu visibilisé, et trop peu combattu par les pouvoirs publics :