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Décryptage

Morts au travail : le lourd tribut que la France continue de tolérer

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A l’image de Lorenzo Ménardi, apprenti de 15 ans mort sur un chantier le 30 avril, près de deux personnes meurent chaque jour en France à cause de leur travail. Un chiffre qui ne baisse plus depuis le début des années 2010 par manque d’action politique.
Sur un chantier de construction, à Biarritz, en janvier 2023. Le BTP reste le secteur le plus meurtrier, représentant à lui seul près d’un tiers des décès. (Lilian Cazabet/Hans Lucas. AFP)
publié le 10 mai 2025 à 12h11

Le mercredi 30 avril, Lorenzo Ménardi, jeune apprenti maçon de 15 ans, est mort sur un chantier à Saint-Martin-du-Var, dans les Alpes-Maritimes. L’adolescent, élève dans un CFA d’Antibes, a été écrasé par une petite pelleteuse conduite par un jeune homme. Particulièrement tragique, ce cas vient jeter la lumière sur un problème récurrent, peu visibilisé, et trop peu combattu par les pouvoirs publics : celui des accidents du travail. En France, d’après les derniers chiffres dont on dispose, plus de 1 200 personnes perdent la vie chaque année à cause de leur travail, que ce soit après un accident (759 morts), un trajet entre le domicile et le lieu de travail (332) ou à la suite d’une maladie professionnelle (196). Après plusieurs décennies de baisse, ce chiffre stagne depuis le début des années