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Moteurs chinois : à Renault Cléon, les syndicats craignent de ne pas profiter de l’électrique «made in France»

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Sur le site de Seine-Maritime, qui produit la plupart des moteurs électriques du groupe au losange, un projet d’externalisation en Chine inquiète des salariés, qui ont vu fondre en quelques années le nombre de postes.
Un employé travaille sur des équipements de voitures électriques à l'usine Renault de Cléon, le 5 juillet 2022. (Lou Benoist/AFP)
publié le 5 avril 2025 à 9h23

Au sud de Rouen, au creux d’une boucle de la Seine, le village de Cléon a reçu en février la première place du palmarès de «Villes et villages où il fait bon vivre». Ce n’est pas juste pour ses équipements sportifs et culturels ou ses nombreux espaces verts, mais aussi pour sa proximité avec de grands axes routiers, autre critère valorisé dans le classement. Un maillage qui a attiré de grands industriels, comme Ferrero, qui y a installé dernièrement une plateforme logistique. Mais c’est Renault qui y tient le haut du pavé avec une usine créée en 1958 pour la fabrication de pièces mécaniques pour la Dauphine, véhicule iconique des années 60. Et désormais appelée «Cléon Ampère».

Le site, qui occupe à peu près la même superficie que le bourg de Cléon lui-même, a toujours fait partie des plus grands employeurs du coin. Des familles, des amitiés, se sont créées avec les années, au rythme de l’évolution des modèles, des fusions et des politiques mises en place par la marque au losange. Mais soixante-sept ans après sa création, l’ambiance est glaciale selon les syndicats. Et être «chez Ampère» rime désormais plus avec galère que carr