Un début de conflit social dans l’une des entreprises les plus puissantes du CAC40. D’après les informations de Libération, une grève est en cours dans quatre sites de production français du géant du verre ophtalmique et des lunettes EssilorLuxottica, notamment propriétaire des marques Ray-Ban ou Oakley, et des magasins GrandOptical et Générale d’optique. Les sites de Wissous (Essonne), de Dijon (Côte-d’Or) et les deux usines de Ligny-en-Barrois (Meuse), qui emploient environ 740 personnes (sur les 3 200 employés français d’Essilor international), sont touchés depuis jeudi soir et jusqu’à samedi par un mouvement très suivi, soutenu par l’ensemble des syndicats de l’entreprise.

En cause, les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui ont tourné court, mercredi, après des propositions d’augmentation jugées largement insuffisantes par l’ensemble des représentants du personnel, qui ont tous appelé à la grève et refusé de signer les accords soumis par la direction. Celle-ci proposait des augmentations générales mensuelles allant de 55 euros à 65 euros pour les emplois les moins qualifiés, quand les cadres seront, eux, obligés de passer par des négociations individuelles pour espérer une revalorisation. «Une situation pas satisfaisante et pas du tout à la hauteur», déplore Samira Hassini, déléguée syndicale CGT.

Dans les usines mobilisées, la production est fortement affectée, voire complètement arrêtée. A Wissous – le plus gros des sites concernés –, la chaîne