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Saignée

Multiplication des suppressions d’emplois : le mauvais plan social des défaillances d’entreprises

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Michelin, Auchan, Vencorex… après plusieurs années d’accalmie apparente, les menaces sur l’emploi se multiplient et inquiètent syndicats comme patronat. Avec, pour l’heure, des effets limités sur le taux de chômage.
A l'usine Michelin de Cholet (Loiret), le mardi 5 novembre 2024. (Theophile Trossat/Libération)
publié le 7 novembre 2024 à 20h39

Verra-t-on Michel Barnier défiler derrière une banderole de la CGT ? L’annonce coup sur coup, lundi et mardi, de plans sociaux massifs dans deux grandes entreprises françaises, Auchan et Michelin (3 650 suppressions de postes à elles deux), provoque de nombreuses réactions gouvernementales… en paroles tout du moins. «J’ai le souci de savoir ce qu’on a fait dans ces groupes de l’argent public qu’on leur a donné. Et donc nous allons poser des questions et nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé pour en tirer les leçons», a prévenu le Premier ministre mardi 5 novembre à l’Assemblée nationale. «Question légitime», a abondé ce jeudi 7 novembre son ministre de l’Economie, Antoine Armand. Des propos tout de même accompagnés, dès le lendemain, d’un rétropédalage de la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon : «Il n’est pas question aujourd’hui de demander aux uns et aux autres de rembourser, ce n’était pas le contrat de départ.»

Des sorties inconséquentes à ce stade donc, mais qui reflètent tout de même un choc, la France ayant semblé épargnée par de telles annonces depuis la fin de la crise sanitaire. Pourtant, cela fait quelques mois que patronat et syndicats ont commencé à alerter sur un retournement. En mai, la CGT a sorti une première