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Nomination à Matignon : les retraites rythment la musique d’attente présidentielle

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Alors que Macron rechigne à nommer un Premier ministre qui abrogerait sa réforme décriée, un maintien de cette dernière pourrait être synonyme de censure du gouvernement. Certains plaident pour la «retravailler», quand d’autres proposent simplement de la geler.
Les représentants de l'intersyndicale en tête de cortège d'une manifestation contre la réforme des retraites, à Paris le 6 juin 2023. (Samuel Boivin/NurPhoto. AFP)
publié le 4 septembre 2024 à 7h50

En cette période suspendue aux tergiversations d’Emmanuel Macron, le dossier des retraites est pareil à une pièce de monnaie qu’on a lancée et que l’on regarde tournoyer au ralenti dans les airs en attendant de savoir de quel côté elle va retomber. Il s’agit en tout cas d’un élément crucial dans le choix du chef de l’Etat : la capacité du ou de la future Première ministre à résister à une motion de censure de l’Assemblée nationale dépendra de sa position sur le sujet.

Abroger l’âge légal de 64 ans, inscrit dans la loi depuis la réforme de 2023, est une priorité du Nouveau Front populaire (NFP), qui pourrait vraisemblablement compter sur des voix du RN pour faire passer une loi d’abrogation – laquelle devrait ensuite passer l’épreuve du Sénat. Symétriquement, la gauche, là aussi soutenue par tout ou partie des députés RN, ne manquerait sans doute pas de censurer un Premier ministre – même issu du Parti socialiste, comme Bernard Cazeneuve – qui maintiendrait cet al