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Libération
Saint-Sylvestre

Nuit du Nouvel An : en Nouvelle-Calédonie, un couvre-feu imposé dans les principales communes

Le haut-commissariat de la République annonce ce vendredi 27 décembre un couvre-feu actif à Nouméa et dans plusieurs communes voisines entre 1 heure et 6 heures du matin les 1er et 2 janvier.
Messages de paix sur les barricades organisées par les habitants qui veillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 qui visaient à empêcher les émeutiers d'entrer dans leur quartier à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 19 mai 2024. (Chabaud Gill/Chabaud Gill/ABACA)
publié le 27 décembre 2024 à 11h51

Pas de sorties dans les rues de Nouméa pour le Nouvel An. Ce vendredi 27 décembre, le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a annoncé l’instauration d’un couvre-feu pour la Saint-Sylvestre dans les principales communes du «Caillou». Concrètement, tous les habitants de Nouméa et des villes avoisinantes auront interdiction de circuler dans la rue les 1er et 2 janvier entre 1 heure et 6 heures du matin, d’après l’arrêté publié dans la journée.

La décision a été prise au regard «du contexte que connaît le territoire depuis plusieurs mois, au bilan tragique de l’insécurité routière ces dernières semaines, ainsi qu’à l’intervention répétée des forces de l’ordre sur certaines communes», précise le haut-commissariat. Sont concernées les quatre communes de l’agglomération nouméenne, Nouméa, le Mont-Dore Dumbéa et Païta, où les rassemblements sur le domaine public sont également interdits depuis le mois de septembre.

Six mois passés sous couvre-feu

Les traditionnels défilés de voitures sur les baies touristiques de Nouméa, qui marquent habituellement à partir de minuit le début de la nouvelle année ne devraient donc pas avoir lieu. Tout comme les feux d’artifice, interdits jusqu’au 5 janvier. Un couvre-feu avait été instauré sur tout le territoire au lendemain du 13 mai, date du début des émeutes qui ont ravagé l’archipel du Pacifique Sud. Il avait été levé le 2 décembre dernier.

Les émeutes avaient débuté après la tentative de passage en force d’Emmanuel Macron d’une réforme du corps électoral, contrairement au souhait des indépendantistes. Quatorze personnes y ont perdu la vie, dont deux gendarmes. Et les dégâts matériels ont été estimés à plus de 2 milliards d’euros.