Rendre plus difficiles les ruptures conventionnelles pour faire baisser le taux de chômage ? Selon la Tribune dimanche, la piste va être étudiée par le gouvernement sur ordre de la Première ministre. D’après l’hebdomadaire, Elisabeth Borne aurait dans sa ligne de mire ce dispositif, mis en place en 2008, estimant qu’il pèserait trop sur les finances (et les chiffres) de l’assurance chômage. Car contrairement à une démission, une rupture conventionnelle permet aux salariés éligibles de toucher l’allocation d’aide au retour à l’emploi. Interrogé, Matignon assume vouloir «lancer une réflexion», «interroger les dispositifs existants», dont celui-ci, pour «atteindre le plein-emploi». «Pour y arriver la Première ministre souhaite que l’on réfléchisse à des nouvelles pistes de réformes, ajoute-t-on dans son entourage. Une réunion est fixée en décembre avec ses ministres pour étudier différentes pistes.»
Selon le tableau dressé par les conseillers de Borne dans la Tribune, les ruptures conventionnelles ont un effet pervers : des personnes qui auraient dans d’autres circonstances démissionné viendraient par ce biais s’ajouter indûment aux statistiques des demandeurs d’emploi. Ce que l’exécutif ne voit pas d’un bon œil puisque Emmanuel Macron a promis de ramener le taux de chômage à 5% d’ici à la