Menu
Libération
Reportage

Ouvriers de l’automobile : «Trois fonderies sont déjà mortes. A qui le tour ?»

Article réservé aux abonnés
Devant les Fonderies du Poitou, dont la Fonte, qui risque de vivre ses derniers jours, la CGT et son secrétaire général, Philippe Martinez, ont alerté ce vendredi à Ingrandes (Vienne) sur la situation de cette filière en danger.
Philippe Martinez, le leader de la CGT, en visite aux Fonderies du Poitou à Ingrandes-sur-Vienne (Vienne), vendredi. (Claude Pauquet/Libération )
par Damien Dole et et photo Claude Pauquet
publié le 25 juin 2021 à 20h02

Les fonderies, tragédie en cours dans la métallurgie. «Ce qui se passe avec les fonderies, c’est le début de la fin de l’industrie automobile en France», assène Jean-Philippe Juin, délégué CGT à la Fonderie du Poitou Alu, à Ingrandes (Vienne), en grève ce vendredi à l’appel de l’intersyndicale (avec la CFE-CGC). Devant les portes des usines, une table et une sono, des carters en fonte pour maintenir des drapeaux syndicaux. Une conférence de presse est organisée pour alerter sur la survie incertaine des fonderies en France. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a fait le déplacement. Autour de lui, des représentants des sites de Bretagne, Alvance Wheels, à Diors (Indre), de la Fonderie du Poitou Fonte. Cette dernière est en sursis. Début juillet devrait être prononcée sa liquidation judiciaire, et 292 salariés laissés sur le carreau.

Des salariés de MBF Aluminium n’ont en revanche pu faire le déplacement dans la Vienne. La fonderie du Jura a été liquidée mardi malgré la volonté de la région Bourgogne-Franche-Comté de participer à la capitalisation. Le gouvernement et Renault so