Les vigiles ont disparu. L’essence est peu à peu revenue à la station Leclerc d’Amilly, l’une des plus prisées des alentours de Montargis (Loiret). Plus de files d’attente interminables aux pompes mais un flot continu de clients qui profitent du week-end pour tenter de refaire le plein avant la reprise du travail lundi. «C’était de la folie mais c’est retombé, à part qu’on n’est toujours pas livrés en SP 98», souffle la pompiste dans sa guérite. A la station concurrente de Géant Casino, qui a fermé sa caisse mais sert les détenteurs de cartes bancaires, aucune attente.
On y croise Laurent, mécanicien aéronautique encore furieux après une semaine de galère. «Je dois monter tous les matins sur Corbeil-Essonnes pour travailler, je me suis farci des heures de queue dans des stations limitées à 50 euros d’achat, au prix du diesel en plus, c’est inadmissible !» Même grogne à la station Intermarché de Villemandeur, à quelques kilomètres, où les files d’attente restent longues. On s’y fait vertement dégager par le pompiste énervé : «Cette situation, c’est vous les journalistes qui l’avez créée ! Allez poser vos questions ailleurs !»
«C’est pas la fin du monde, juste un défaut d’organisation»
La préfecture du Loiret, interrogée par le quotidien régional la République du Centre, assure que la pénurie est causée par «la forte hausse de la consommation» – autrement dit, la ruée sur les pompes suite aux grèves dans plusieurs raffineries de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil. Selon les services de l’Etat, cette pénurie ne v