Menu
Libération
Reportage

Plan social chez ArcelorMittal : une journée de mobilisation dans la rue et au Parlement

Article réservé aux abonnés
Alors que plusieurs centaines de salariés du sidérurgiste se réunissaient ce mardi 13 mai au matin devant le siège français de l’entreprise, la députée LFI Aurélie Trouvé a annoncé le dépôt d’une proposition de loi de nationalisation.
Des centaines de personnes se sont mobilisées devant le siège français d'ArcelorMittal, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où se sont ouvertes ce mardi 13 mai les négociations avec les organisations syndicales autour du plan social. (Leo Vignal/AFP)
par Eloi Coupry et Frantz Durupt
publié le 13 mai 2025 à 21h52

«Si on doit mettre Dunkerque à feu et à sang, on le fera !» Le ton est donné par ce salarié d’ArcelorMittal venu manifester avec quelques centaines de collègues devant le siège français du sidérurgiste, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où se sont ouvertes ce mardi 13 mai les négociations avec les organisations syndicales autour du plan social annoncé le 23 avril. Celui-ci vise 636 suppressions de postes en France, dont 295 pour le site de Dunkerque. Des fumigènes rouges tenus en étendard, des drapeaux de la CGT brandis, l’Internationale entonnée à l’unisson. Sur un podium décoré aux couleurs du syndicat, les prises de paroles s’enchaînent. Debout, au milieu des manifestants, les yeux fatigués par la lutte, Joël V. s’attriste : «En trente-cinq ans dans l’entreprise, c’est la première fois que je vois autant de dégâts sur les gens. L’état d’esprit est vraiment négatif dans les équipes.»

«On veut les projets de décarbonations en France, on veut de l’acier vert. On sait faire de l’acier, et si Mi