«Qu’ils passent à la caisse et qu’ils retrouvent des emplois à tous les salariés !» Ali Megdiche, délégué syndical CFDT de l’usine Vallourec de Saint-Saulve (Nord), n’avait guère d’espoir avant cette réunion d’urgence organisée vendredi à la sous-préfecture de Valenciennes. A la sortie, il n’en avait plus du tout : «Il n’y aura pas de repreneurs, ils nous ont clairement dit que c’était la fermeture de l’usine.» Spécialiste des tubes sans soudure pour l’industrie pétrolière et gazière, Vallourec a annoncé mercredi un vaste plan de restructuration, avec la suppression de 320 emplois en France sur 2950 au niveau mondial. Saint-Saulve est la victime, par contrecoup, de la délocalisation du laminage allemand au Brésil. L’usine du Valenciennois s’occupait de la finition des tubes en acier venant d’Allemagne sur une ligne de traitement thermique. Elle comptait 1 400 personnes en 2014 mais n’en emploie plus que 104, après cinq plans sociaux successifs.
«On attend des preuves»
A la table, face à des élus remontés, dont Xavier Bertrand, le président LR du conseil régional des Hauts-de-France, les dirigeants de Vallourec ont