Menu
Libération
Chaud froid

Pompes à chaleur : en Alsace, la fermeture annoncée de BDR Thermea, symbole d’une filière en crise

Article réservé aux abonnés
Autrefois en pleine croissance, la filière des «PAC» manque de clients et commence à licencier, voire fermer des usines en France. Comme à Mertzwiller, en Alsace, où 320 personnes vont perdre leur emploi.
Sophie Binet à un rassemblement de soutien aux salariés de BDR Thermea à Mertzwiller (Bas-Rhin), dans l'est de la France, le 5 juin 2025. (Frederick Florin /AFP)
publié le 7 juin 2025 à 13h44

Un plan social symptomatique d’un marché autrefois florissant et désormais en plein doute. En Alsace, le chauffagiste néerlandais BDR Thermea a annoncé, le 20 mai, à ses salariés l’arrêt progressif de sa production de pompes à chaleur en France et la fermeture pure et simple de son usine de Mertzwiller (Bas-Rhin), spécialisée dans ce domaine. 370 emplois vont ainsi être supprimés, dont 320 à Mertzwiller, selon le groupe, qui emploie 7 000 personnes dans le monde.

La production de BDR Thermea va être réorganisée sur un nombre de sites plus restreint, en Italie, aux Pays-Bas et surtout en Slovaquie, où la main-d’œuvre est beaucoup moins chère. Pour expliquer sa décision, le groupe, dont les pompes à chaleur représentent une «part importante» de l’activité, explique souffrir d’un «contexte difficile» et avoir subi des «pertes considérables» ces derniers mois à cause de «l’effondrement» du marché. L’annonce est d’autant plus rude qu’elle survient seulement trois ans après un investissement de quelque 20 millions d’euros dans le site de Mertzwiller, afin d’augmenter sa capacité de production de 50%.