C’est sur la plus célèbre avenue du monde, les Champs-Elysées à Paris, au 104, que se niche le club de jeux Club Barrière. Une entrée discrète, presque réservée à la clientèle de connaisseurs. Mis à part l’auvent rétractable floqué «Barrière» au premier étage et les écrans publicitaires qui entourent la porte d’entrée, rien ne laisse deviner de ce qu’il s’y passe à l’intérieur. Ce mercredi, en début de soirée, la vingtaine de tables de poker ou d’autres jeux d’argent ne sont pas encore remplies des 400 joueurs qui s’empressent chaque jour dans ses salons feutrés.
L’établissement, comme les six autres existant à Paris, ne propose que des jeux de table. Pas de machines à sous ou de roulettes comme dans les casinos. Ils ont été créés en 2018 dans le cadre d’une expérimentation, visant à assainir le milieu des jeux d’argent en Ile-de-France tout en répondant à la demande des joueurs.
Mais les cliquetis des jetons vont s’arrêter à partir du 1er janvier, vraisemblablement pour plusieurs mois. Ces clubs de jeux sont une des victimes collatérales de la censure du gouvernement Barnier début décembre. Le renouvellement pour un an de l’expérimentation, qui avait été prolongée jusqu’au 31 décembre 2024, devait être acté dans le projet de loi de finances. Mais faute