Menu
Libération
Enquête

Pour les cordistes du groupe Jarnias, une précarité généralisée et «peu de place pour l’humain»

Article réservé aux abonnés
Large recours à l’intérim, licenciements jugés abusifs, manque de dialogue social… Le leader des travaux en hauteur, présent sur les chantiers les plus prestigieux comme Notre-Dame, est pointé par d’anciens collaborateurs pour ses méthodes peu respectueuses du code du travail. Des accusations que le groupe réfute fermement.
Un cordiste du groupe Jarnias travaille sur le chantier de Notre-Dame, à Paris le 7 octobre 2019. (Patrick Gardin/Divergence)
par Hugo Bachelet et Romain Zanol
publié le 30 décembre 2024 à 8h54

Les cordistes ont joué un rôle clé dans la renaissance de Notre-Dame, notamment pendant la phase de sécurisation et de déplombage du chantier. Il fallait dégager les gravats stationnés en hauteur, stabiliser les piliers et sécuriser l’échafaudage ravagé par l’incendie survenu le 15 avril 2019. Les employés du groupe Jarnias sont dépêchés sur le site quelques jours plus tard. Chargé des chantiers les plus prestigieux de France, à l’instar de la 20e campagne de peinture de la tour Eiffel entre 2021 et 2022, Jarnias est le leader des travaux en hauteur. En dépit de son statut d’incontournable chez les cordistes (le groupe revendique 500 emplois répartis dans 14 entreprises), Jarnias prendrait des libertés avec le code du travail, notamment en matière de licenciements, et laisse peu d’espace au dialogue social.

«L’ambiance au sein de ce groupe est délétère, la pression sur le personnel est dingue. Il y a peu de place pour les droits et pour l’humain», résume à Libération un ancien cadre aux ressources h