Dans certaines cantines scolaires françaises, on rationne les lentilles, «dont le prix au kilo a explosé de 200 % depuis le début de l’année», certifie Marie-Cécile Rollin, la directrice de Restau’co, une association porte-parole des cantines scolaires publiques et associatives. Ailleurs, on «remplace quelques gouttes d’huile, dont les prix ont augmenté de 40 à 60 % ces derniers mois, par du jus de citron», raconte-t-elle, ou on limite la consommation de poisson, devenu une denrée rare, passant de 50 centimes à 1 euro le kilo dans la restauration collective.
Le constat est partout le même : les prix des denrées alimentaires et de l’énergie flambent. Et les ruptures de stock s’enchaînent. Tout y passe : huile, céréales, farine, viande, poisson, légumes, œufs… En première ligne, les cantines scolaires. C’est pourquoi l’Association des maires de France (AMF) a lancé l’alerte, début juin, affirmant que le coût des repas scolaires avait augmenté entre 5 à 10 % depuis le 1er janvier, «si ce n’est bien plus», souligne Gilles Pérole, coprésident du groupe de travail «restauration scolaire» de l’AMF. L’inflation est estimée à 4,9 % sur l’année, en France, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Les budgets des cantines épuisés dès la mi-septembre
En cause, notamment la gue