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Pourquoi les tarifs des cantines scolaires sont-ils de plus en plus salés?

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Face à l’inflation galopante et aux pénuries en cascade, les cantines scolaires voient leurs tarifs augmenter «entre 5 et 10 %», selon l’Association des maires de France. De quoi modifier les assiettes, en les rendant plus vertes notamment.
Selon l'association Restau’co, «sans action», les budgets des cantines scolaires pour 2022 «auront été consommés» mi-septembre. (Jean-Philippe Ksiazek/AFP)
publié le 27 juin 2022 à 9h33
(mis à jour le 27 juin 2022 à 16h27)

Dans certaines cantines scolaires françaises, on rationne les lentilles, «dont le prix au kilo a explosé de 200 % depuis le début de l’année», certifie Marie-Cécile Rollin, la directrice de Restau’co, une association porte-parole des cantines scolaires publiques et associatives. Ailleurs, on «remplace quelques gouttes d’huile, dont les prix ont augmenté de 40 à 60 % ces derniers mois, par du jus de citron», raconte-t-elle, ou on limite la consommation de poisson, devenu une denrée rare, passant de 50 centimes à 1 euro le kilo dans la restauration collective.

Le constat est partout le même : les prix des denrées alimentaires et de l’énergie flambent. Et les ruptures de stock s’enchaînent. Tout y passe : huile, céréales, farine, viande, poisson, légumes, œufs… En première ligne, les cantines scolaires. C’est pourquoi l’Association des maires de France (AMF) a lancé l’alerte, début juin, affirmant que le coût des repas scolaires avait augmenté entre 5 à 10 % depuis le 1er janvier, «si ce n’est bien plus», souligne Gilles Pérole, coprésident du groupe de travail «restauration scolaire» de l’AMF. L’inflation est estimée à 4,9 % sur l’année, en France, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Les budgets des cantines épuisés dès la mi-septembre

En cause, notamment la gue