Ce lundi, un premier projet de loi sur le pouvoir d’achat est discuté à l’Assemblée. Un pas de plus dans la tentative de drague d’Emmanuel Macron envers les classes moyennes. Si le gouvernement dit prendre des mesures pour aider cette partie de la population face à l’inflation, encore faut-il réussir à en identifier les membres. Retraité, jeune diplômé, parents, en ville ou en zone rurale, ceux qui se disent appartenir à la classe moyenne se situent dans un «entre-deux» qui, souvent, les fait passer entre les mailles du filet des aides sociales.
«J’ai bossé toute ma vie, j’aimerais pouvoir profiter plus»
Edouard, 74 ans, ancien cadre à la retraite en Vendée, 4 000 euros à deux par mois.
«Au niveau des aides, on n’a jamais le droit à rien. Parfois, c’est dur. On doit faire attention pour les fins de mois. C’est surtout les loisirs qui prennent. On n’est pas malheureux, mais bon, on aimerait pouvoir aider plus nos petits enfants. Il y a des choses qu’on doit acheter pour lesquelles on attend le mois d’après. L’inflation a mis un coup à nos finances. Et les chèques énergies, nous, on n’en a pas vu la couleur. Ça a toujours été comme ça, on n’a le droit à rien. Quand je vais mettre de l’essence, ça fait mal. Avant, je faisais le plein. Maintenant, je mets 50 euros. Quant à l’électricité, j’ai peur de recevoir la facture. On se demande ce qui va nous tomber dessus, on s’attend au pire.