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Sale temps

Préavis de grève à Météo-France : «C’est une crise qui va durer plusieurs mois»

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Déplorant un manque d’effectifs et une réorganisation interne «qui fait la part belle à l’automatisation» des tâches, trois syndicats ont déposé un préavis de grève du 4 décembre au 7 janvier.
Depuis 2008, Météo-France a perdu 30 % de ses agents. (Patrick Batard/Hans Lucas. AFP)
publié le 2 décembre 2023 à 13h01

C’est un deuxième coup de semonce après une première journée de mobilisation symbolique, le 13 novembre. A la demande du personnel, trois syndicats de Météo-France (Solidaires, FO, CGT), sur les quatre que compte l’agence publique, ont déposé un préavis de «grève de longue durée» du lundi 4 décembre au 7 janvier 2024 – la CFDT, qui dit soutenir les revendications, n’appelle pas à la grève. En cause, la «réduction des effectifs» constante depuis quinze ans et une réorganisation des services récente qui dégrade la qualité des prévisions et pèse sur le moral des techniciens et des météorologistes.

Baptisée «3P» pour «Programme Prévision Production», la nouvelle organisation de Météo-France repose sur un «système qui fait la part belle à l’automatisation», selon le secrétaire général de FO-Météo, Jérôme Lartisant. Concrètement, et comme c’était déjà le cas auparavant, les ordinateurs de Météo-France créent automatiquement des bulletins écrits et des prévisions pour le site et l’application maison. La nouveauté, c’est qu’ils ne sont plus systématiquement supervisés par des prévisionnistes et peuvent être publiés tel quels. Auparavant, «sept personnes expertisaient les bulletins des supercalculateurs, une par grande région, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre ». Avec la nouvelle organisation, il n’y a plus qu’une personne chargée de cela, déplore Jérôme Lartisant. A cause du manque d’effectifs (depuis 2008, Météo-France a perdu 30 %