Entre le dôme doré de l’hôtel des Invalides, le faste des bâtiments haussmanniens et la Tour Eiffel au loin, les filets de pommes de terre détonnent dans le paysage du chic VIIe arrondissement de Paris. Derrière de grandes tables recouvertes de sachets de pâtes, de protections hygiéniques ou encore de légumes, une file indienne interminable de plusieurs centaines d’étudiants avance en procession, ce mardi 8 octobre, le long de la rue de l’Université, à quelques encablures de l’Assemblée nationale.
Tous tiennent dans leur main un sac de course qu’ils espèrent enfin remplir grâce à cette distribution alimentaire gratuite, issue d’une collecte de denrées en magasins, organisée par le syndicat étudiant Unef-Renouveau Syndical (Unef-RS). Le but du collectif né il y a quelques semaines d’une scission au sein de l’Unef : «exposer la dure réalité de notre quotidien aux parlementaires et les convaincre de la nécessité d’un repas à un euro pour tous».
Un repas à un euro qui devient «indispensable»
A l’arrière de la file, Emma, 23 ans, attend son tour en silence, sac en toile plié sous le bras. L’étudiante en master de géopolitique participe pour la deuxième fois à ces distributions qui sont devenues pour elle «indispensables pour subvenir à [s] es besoins». «Grâce à ce panie