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Primes JO : les cheminots d’Ile-de-France appelés à faire grève le 21 mai

JO Paris 2024dossier
Plusieurs syndicats de la SNCF, qui gère les trains de banlieue, les RER C, D et E et une partie des RER A et B, appellent à débrayer afin de réclamer des primes pour ceux qui travailleront pendant les Jeux olympiques cet été.
(Cyril Zannettacci/VU pour Libération)
publié le 2 mai 2024 à 12h39

Un coup de pression à deux mois du début des Jeux Olympiques de Paris. La plupart des sections locales de SUD rail et de la CGT cheminots appellent à la grève le 21 mai en Ile-de-France pour peser sur les négociations autour des primes pendant les Jeux olympiques, ont fait savoir les deux syndicats ce jeudi 2 mai. «On a décidé de secouer le cocotier en posant une date dans le paysage», a déclaré à l’AFP Fabien Villedieu de SUD rail, confirmant une information révélée mercredi par RMC.

La SNCF gère en Ile-de-France tous les trains de banlieue, les RER C, D et E, et une partie des RER A et B. Les syndicats SUD et la CGT sont à la manœuvre, rejoints par endroits par les sections locales de l’Unsa ferroviaire. L’appel à la grève tombe un mardi, au lendemain du lundi de Pentecôte, donc «on préserve les ponts», a souligné Fabien Villedieu.

Pour le moment, la direction de la SNCF propose aux cheminots franciliens une prime de 50 euros brut par journée de service pendant les Jeux, selon les syndicats. «Ce qui est mis sur la table ne nous va pas», dit Fabien Villedieu. «Ça nous irait bien une prime fixe, a minima de 1 000 euros», a-t-il indiqué, comme c’est le cas par exemple à la RATP où les conducteurs du métro et du RER travaillant du 22 juillet au 8 septembre toucheront 1 600 euros.

Une nouvelle journée de négociation doit avoir lieu le 22 mai, au lendemain de cette journée de grève. «Mieux vaut qu’on négocie au mois de mai plutôt qu’au dernier moment en juillet. On a la volonté que ça se passe bien, mais il faut que tout le monde s’y retrouve», justifie le leader syndical, rappelant que la SNCF allait faire circuler 5 000 trains supplémentaires en Ile-de-France en août par rapport à un été normal.

«Au-delà de l’aspect financier et des compensations attendues, il y a aussi cette question de production […], on souhaite que les questions de rythmes de travail soient strictement appliquées pour travailler en toute sécurité», a rappelé le secrétaire général de la CGT cheminots, Thierry Nier.

La SNCF silencieuse

Du côté de la CFDT cheminots, le mot d’ordre n’est pas passé pour suivre le mouvement. «On a des négociations à mener, les mouvements de grève ça vient quand les négociations n’aboutissent pas», a justifié le secrétaire général, Thomas Cavel.

La SNCF de son côté refuse de commenter le contenu des négociations en cours et rappelle que le PDG, Jean-Pierre Farandou, a prévu d’aboutir à un accord sur le sujet fin mai ou début juin.