La mobilisation du 21 mai à la SNCF a semble-t-il payé. Lors d’une réunion de négociation où l’ensemble des syndicats représentatifs de l’entreprise étaient présents, la direction et les représentants des salariés sont parvenus à un texte préfigurant un accord concernant les compensations sociales pour les Jeux olympiques, selon deux sources syndicales concordantes à Libération.
Parmi d’autres mesures (anticipation des recrutements, mise en place de référents locaux, indemnité pour la garde d’enfants portée de 40 à 50 euros par jour), les syndicats ont surtout obtenu une indemnité forfaitaire de 95 euros par jour de service. Les agents mobilisés du 24 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre pourront y prétendre. Ainsi un salarié engagé sur la période à hauteur de vingt jours maximum bénéficiera d’une indemnité de 1900 euros. C’est peu ou prou ce qu’ont déjà obtenu les policiers et les gendarmes.
Pour être validé, cet accord doit encore être signé par plus de la moitié de la représentation syndicale. Les organisations de salariés représentatives (CGT, Unsa, SUD et CFDT) ont jusqu’au 4 juin pour le ratifier.
«Le niveau de trafic ferroviaire sera supérieur à celui d’un été normal»
Cette ultime réunion se tenait au lendemain d’une grève destinée à peser sur les négociations. «Grève préventive» qui «n’est pas acceptable», avait estimé le ministre des Transports Patrice Vergriete. La CGT-Cheminots avait dénoncé la lenteur de la direction pour finaliser son offre, alors que «les entreprises affectées directement ou indirectement par les JO ont déjà pris des mesures, soit unilatérales, soit négociées, depuis plusieurs semaines».
A la RATP, les négociations sont terminées depuis la semaine dernière. Les agents mobilisés toucheront en moyenne 1 000 euros brut par mois et la prime pourra aller jusqu’à 2 500 euros pour certains conducteurs de métro et de RER. Contrairement à la régie de transport parisienne, qui a négocié métier par métier, la SNCF défend avoir opté pour une prime unique commune à tous les agents «dans un souci d’équité».
«Cet été, le niveau de trafic ferroviaire sera supérieur à celui d’un été normal (en moyenne +15 % en Ile-de-France)», rappelle la SNCF. Le groupe public s’attend à transporter «10 millions de spectateurs et jusqu’à 15 millions de visiteurs français et internationaux attendus», en mobilisant «4 500 trains supplémentaires en Ile-de-France, soit 300 trains de plus chaque jour».
Par ailleurs «370 TER supplémentaires» sont prévus «dans les villes hôtes (Bordeaux, Châteauroux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Saint-Etienne)» ainsi qu’une adaptation des plans de transport des TGV et Intercités, selon la SNCF.
Mise à jour à 20h06, ajout de contexte. Le titre, pouvant laisser croire que le projet d’accord avait été signé par les syndicats, a été modifié.