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Précarité

Privation matérielle : 13 % de la population ne peut pas assurer certaines dépenses de la vie courante

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Début 2024, près de 9 millions de Français vivant en logement ordinaire déclaraient ne pas pouvoir couvrir certains frais quotidiens, selon des données de l’Insee.
A Toulouse, le 28 janvier 2025. (Alain Pitton/NurPhoto.AFP)
publié le 6 mai 2025 à 18h17

Chauffer son logement à bonne température, s’acheter des vêtements neufs, payer ses factures à temps, avoir deux paires de chaussures, ou encore dépenser une petite somme librement… Autant de frais de la vie courante que des millions de personnes ne peuvent pas assurer. Sur une liste de 13 dépenses, elles étaient 8,6 millions début 2024 à déclarer ne pas pouvoir couvrir au moins cinq d’entre elles, selon les dernières données livrées par l’Insee. C’est la définition de la situation de privation matérielle et sociale, qui concerne 13 % de la population vivant en logement ordinaire en France (hors Mayotte) et 12,7 % en France métropolitaine. Près de la moitié de la population (45 %) déclare subir au moins l’une de ces privations. Et c’est 21,4 % de la population qui vit dans un ménage rencontrant des difficultés pour finir le mois.

Les ménages ne sont donc pas ressortis indemnes de la vague inflationniste, l’indice des prix à la consommation ayant progressé de 5,2 % sur un an en 2022 puis de 4,9 % en 2023, ce qui est venu sabrer leur pouvoir d’achat. Si les statistiques sur les privations sont légèrement meilleures début 2024