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Quelques mois après son plan social en France, Auchan ferme 25 magasins et supprime 700 postes en Espagne

Deux ans après avoir racheté 224 magasins à Dia, l’antenne ibérique du groupe Mulliez, Alcampo, a décidé de se séparer d’une partie d’entre eux, a-t-il annoncé ce jeudi 8 mai. Fin 2024, c’était déjà 2 400 emplois qui étaient supprimés en France.
Un magasin Alcampo à Alcrocon, dans la banlieue de Madrid, le 8 mai. (Javier Soriano /AFP)
publié le 8 mai 2025 à 15h55

Le groupe Mulliez peine toujours à se sortir de ses difficultés économiques. Et ce sont ses salariés dans la péninsule ibérique qui vont cette fois-ci en faire les frais. Le distributeur Auchan a annoncé ce jeudi 8 mai la fermeture de 25 de ses supermarchés en Espagne dans le cadre d‘un plan de restructuration qui se traduira par plus de 700 suppressions de postes. Fin 2024, un vaste plan social avait déjà eu lieu de notre côté des Pyrénées, avec fermetures de sites et 2 400 emplois menacés.

«Le commerce vit une profonde transformation», qui nécessite de «s’adapter à ces nouvelles habitudes d‘achat qui font que les consommateurs préfèrent des établissements plus petits et pratiques», tente de justifier dans un communiqué le distributeur, qui opère en Espagne sous le nom d‘Alcampo. Et le groupe d’annoncer réorganiser ses activités dans ce pays via un plan répondant «aux nouvelles tendances de consommation», qui «impliquera la fermeture de 25 supermarchés en difficulté» sur les 540 que l’entreprise détient aujourd‘hui et «affectera 710 employés sur un effectif total de 23 300», ajoute-t-il.

«Transformation essentielle»

Selon le distributeur originaire du nord de la France, les sites concernés font partie d‘un «lot de 224 supermarchés» acquis en 2023 auprès du groupe Dia. «Les 3 600 collaborateurs seront intégrés progressivement aux équipes Alcampo au fur et à mesure du transfert des magasins», expliquait en 2022 alors le groupe. Les supermarchés choisis par Auchan «ne correspondaient pas à son modèle» ou «l’emplacement n’était pas idéal», affirme l’entreprise. Qui insiste : cette «transformation est essentielle pour récupérer les résultats et garantir une croissance durable dans chacun des magasins».

Le syndicat Commissions ouvrières (CCOO), à qui ce plan social a été exposé, a dit dans un communiqué vouloir «aborder cette situation difficile, qui est nouvelle dans l’entreprise, en gardant à l’esprit que l’objectif principal est le maintien de l’emploi». «Dans le cas où des travailleurs devraient quitter l’entreprise», il faut «qu’ils le fassent dans les meilleures conditions possibles», insiste le syndicat.