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Dialogue social

Réforme de la fonction publique : Stanislas Guerini tente de calmer le jeu avec les syndicats

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Licenciements, rémunération au mérite, catégories… Devant la presse sociale, le ministre de la Fonction publique s’est voulu rassurant sur son projet de loi, alors que quatre organisations syndicales ont boycotté la dernière réunion en début de semaine.
Stanislas Guérini. Sur la rémunération au mérite, autre sujet de tension, le ministre de la Fonction publique assure vouloir seulement la «densifier», sans qu’elle vienne se substituer au traitement existant. (Xose Bouzas /Hans Lucas via AFP)
publié le 24 mai 2024 à 22h55

Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, ne lâche pas sa réforme. Il la juge «nécessaire» et «utile», a-t-il rappelé ce vendredi 24 mai devant l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). Il sait être en contradiction avec la plupart des syndicats représentant près de 5,7 millions d’agents publics, qui sont globalement opposés à son projet, censé être présenté à l’automne. Mais qu’importe : la «concertation» se poursuit quand bien même. Mardi matin, une deuxième réunion multilatérale s’est tenue avec seulement quatre organisations syndicales sur huit (CFDT, UNSA, CFE-CGC et FA-FP).

Les quatre autres (CGT, FO, FSU, Solidaires), qui représentent plus de 50% des voix exprimées aux dernières élections, se trouvaient au même moment à la Bourse du travail de Paris, près de la place de la République. Elles expliquaient avoir opté pour le boycott pour ne pas «servir de faire valoir» face à «un ministre qui ne veut pas négocier», dixit Christian Grolier, secrétaire général de la Fédération générale des fonctionnaires-FO. Céline Verzeletti, co-responsable de la CGT de la Fonction publique d’Etat, a dénoncé quant à elle «une propagande démagogique et tendancieuse». Benoît Teste, le secrétaire général de la FSU, assurait pour sa part que cette non-participation n’empêchait pas qu’il revienne ultérieurement à la table des discussions.

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