En juin dernier, Nathalie Hanet a pris pour trois ans la présidence de l’association Solidarités nouvelles face au chômage (SNC), qui accompagne des privés d’emploi dans leur parcours. Ancienne directrice des collectivités territoriales et des partenariats chez Pôle emploi, passée par plusieurs cabinets ministériels sous François Hollande (où elle a notamment participé au déploiement des emplois d’avenir) et Emmanuel Macron, elle réagit au dernier projet de réforme de l’assurance chômage porté par l’exécutif.
L’Assemblée nationale a adopté le principe d’une modulation des indemnités chômage en fonction de la conjoncture économique, selon ce principe édicté par Emmanuel Macron : «Quand ça va bien, on durcit, quand ça va mal, on assouplit.» Qu’en pensez-vous ?
Je suis très interrogative sur ce dispositif. D’abord, il présuppose que les chômeurs, qui sont seulement 40% à être indemnisés, choisissent d’être au chômage par intérêt économique. Or, ça me semble être la situation d’une partie infime d’entre eux. Les quelque 4 000 personnes que SNC accompagne chaque année souffrent toutes de ne plus être au travail, d’isolement, et de l’impact du chômage sur la santé, comme on l’avait expliqué dans un rapport paru en 2021. S’il suffisait de réduire l’in