Une heure à peine après son départ, la manifestation d’Argentan (Orne) contre la réforme des retraites se termine devant la gare. Encore du monde ce samedi à l’échelle de cette ville de 13 000 habitants, 1 300 personnes selon la police, 1 600 selon la CGT. On retrouve peu après, près de là, au bar-tabac de l’Ouest, le député de la circonscription, Jérôme Nury. Autour de lui, ça gratte des jeux devant un café ou une bière, quelques manifestants parlent de la réforme ou de leur travail.
Deux défilés ont encore eu lieu ce samedi dans la circonscription qu’il a remportée avec l’étiquette Les Républicains. «Ce n’est pas un territoire LR mais le territoire de Jéröme Nury», nous reprend-il en souriant. On venait de lui demander ce que ces actions organisées chez lui inspiraient. «Il y a un malaise général, notamment à cause du tempo qui a été choisi, ressent-il. Les Français comprennent qu’il faut une réforme des retraites mais le moment est très mal choisi.» Il liste : la période du Covid, l’inflation, l’explosion des prix de l’énergie. «La réforme des retraites cristallise tous ces ras-le-bol», avance Jérôme Nury.
A l’Assemblée, «on assiste à une espèce de cirque»
Il est rentré de l’Assemblée ce samedi matin. On le sent énervé de la journée de vendredi, du tweet de Thomas Portes jouant avec un ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt devenu un