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Reportage

Réforme des retraites : à Blois, «il ne faut pas que la pression retombe»

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Lors de la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, plus de 8 000 personnes ont défilé dans la préfecture du Loir-et-Cher. Du jamais-vu depuis des années. Les syndicats espèrent être encore plus nombreux mardi.
Après le succès le 19 janvier de la première manifestation dans la ville, les habitants de Blois ont tenu à se mobiliser à nouveau le mercredi 25 au soir. (Guillaume le Baube/Divergence pour Libération)
publié le 31 janvier 2023 à 7h09

La nuit vient de tomber sur Blois. Au milieu d’un léger crachin en plein cœur de la ville ce mercredi soir, quelques lumières fendent l’obscurité. Une petite centaine de personnes sont rassemblées, tenant dans leurs mains tremblotantes, conséquence d’un thermomètre qui dépasse péniblement zéro degré, des flambeaux ou lampions. Une odeur de brûlé flotte dans l’air alors qu’une sono installée à l’arrière d’un minibus gueule en boucle : «La retraite à 60 ans. On s’est battus pour la gagner on va se battre pour la garder.»

Avant une deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites mardi, les branches locales de quatre syndicats (CGT, FSU, Solidaires et Unsa) ont convié leurs militants à une «retraite aux flambeaux». «On savait bien qu’on n’allait pas reproduire le raz-de-marée de la semaine dernière, justifie Christine Bariaud, co-secrétaire générale de la CGT 41, face au maigre cortège. L’idée est de rappeler que l’on est toujours là contre cette réforme injuste et d’inciter à se mobiliser mardi pour faire mieux encore que la première fois.»

Une première mobilisation record

Un objectif élevé quand on sait que le 19 janvier, les Blésois ont vu déferler dans leur ville une manifestation comme ils en avaient rarement connu. «J’étais venue à la manif à vélo. Sur le chemin, je v