«C’est quand même drôle : la raison pour laquelle Jean-Pierre Farandou a été écarté de la SNCF, c’est celle qui fait de lui un ministre aujourd’hui», cingle l’un des représentants des cinq principales organisations syndicales. Ce dernier fait allusion aux négociations sociales fructueuses du PDG sortant de la SNCF, qui avait atténué les effets de la réforme des retraites de 2023 pour les cheminots et suscité le courroux de Bercy. Depuis dimanche soir, la nomination de Farandou suscite donc espoirs et interrogations.
Une question surtout : le nouveau ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, parviendra-t-il à apprivoiser le sujet des retraites, intiment lié à l’avenir du Premier ministre ? L’ex-président du groupe ferroviaire, qui connaît bien la matière, n’a en effet pas été choisi par hasard pour intégrer le gouvernement Lecornu II, surtout après qu’Elisabeth Borne – porteuse du texte adopté au forceps via 49.3 – a remis l’idée d’une suspension sur la table, le 7 octobre. Mais pour esquiver une modification de la loi (obligatoire en cas de suspension),