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Réforme des retraites: du côté des syndicats, «on ne s’attendait pas à 65 ans»

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Election Présidentielle 2022dossier
Les centrales syndicales voient dans la promesse de report de l’âge de départ voulue par Emmanuel Macron une décision violente et inutile, qui ne générera pas d’économies.
Lors d'un rassemblement parisien contre la réforme des retraites, le 1er octobre. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)
publié le 10 mars 2022 à 21h01

Que le candidat Emmanuel Macron veuille poursuivre l’œuvre du président Macron Emmanuel en reportant l’âge de départ en retraite ? Au sein des centrales syndicales qui avaient bataillé durant tout l’hiver 2019-2020 contre le projet de retraite à points et l’établissement d’un «âge pivot» à 64 ans – avant que l’apparition du Covid ne conduise le gouvernement à remballer sa réforme –, la nouvelle ne surprend personne. Voilà plusieurs mois que le chef de l’Etat répète qu’il va falloir «travailler plus». L’âge choisi, lui, étonne un peu plus. «On ne s’attendait pas à 65 ans», admet Michel Beaugas, négociateur de FO sur le dossier. Qui s’interroge : «Est-ce ce que ce n’est pas pour faire de la surenchère avec d’éventuels concurrents, comme Valérie Pécresse par exemple ?» La candidate LR promet en effet de fixer à 65 ans le nouvel âge légal de départ à la retraite, contre 64 ans pour Eric Zemmour par exemple.

A la CGT, on se contente d’un commentaire timide en rappelant que, «pour le moment, le candidat-président n’est pas réélu». Difficile d’ignorer pour autant qu’un second mandat d’Emmanuel Macron est plus qu’une hypothèse. La secrétaire confédérale en charge du dossier, Catherine Perret, promet donc déjà «la construction de mobilisations sociales très fortes» et «la démonstr