Le tas de bois est là, patiemment arrosé d’essence, avec du papier journal roulé en boule au milieu et des brindilles bien sèches qui dépassent. A côté se trouve Emmanuel Macron, qui tient en sa main une allumette et semble bien décider à la craquer un jour avant de la balancer dedans. Mais quand ? Pas ce mardi en tout cas puisque, recevant à l’Elysée les principales organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et patronales (Medef, CPME, U2P) pour évoquer des «grands défis», le chef de l’Etat s’est gardé de dévoiler ses intentions sur la possibilité d’une nouvelle réforme des retraites.
Tout de même, le sujet a bel et bien été abordé parmi d’autres – la progression de la pandémie et la campagne vaccinale, notamment. Mais, selon le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, les invités ont dit de manière «quasi unanime que réformer à l’automne était une folie» – un mot que l’on a aussi entendu ce week-end au sein de la majorité LREM, dans la bouche du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.
La macronie s’agite en effet, depuis quelques semaines, sur l’hypothèse d’un report pur et simple de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Un report qui serait progressif à partir de 2022, grâce à l’ajout de deux lignes dans le projet de loi de financement de