C’est lui, le héros incontestable des pancartes – même si la Première ministre, Elisabeth Borne, et désormais le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le concurrencent sérieusement. «Macron démission», «Macron fiché SS», «Mort au roi», «Macron ordure» ou le désormais fameux «Ni Macron ni PSG»… Ce jeudi matin à Marseille, les manifestants n’avaient pas assez d’encre pour dire tout le mal qu’ils pensaient du Président. «On peut résumer ça en un mot : déconnecté», dit Julien, un ingénieur 36 ans. Sa formule de la semaine, portée sur un petit panneau : «Macron, ça ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît», avec une photo de Lino Ventura à côté, pour ceux qui n’ont pas la référence aux Tontons flingueurs. Ce qu’il lui reproche ? «Son mépris pour les gens qu’il est censé fédérer, ce sentiment d’impunité totale, grince-t-il. Il ne se sent pas concerné, vu qu’il ne brigue pas de troisième mandat…» Lui avait «tristement» voté pour le marcheur lors des deux derniers second tour : «La prochaine fois, même pour faire barrage à l’extrême droite, je ne me déplacerai plus. Son «votre vote m’oblige», ça aussi ça augmente ma colère.»
Mine faussement tragique
Le cortège s’agite derrière lui : les lycéens avancent et préviennent en chantant le Président : «Macron nous fait la guerre, et sa police aussi. Mais nous, on est déter pour bloquer le pays !» Luna, 15 ans, en rajoute : «Egoïste !» «Macron, c’est un gosse de riche pourri gâté, jeune