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Bras de fer

Réforme des retraites : pour les socialistes, négocier sans partir enfumés

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Si d’aventure François Bayrou donnait satisfaction au PS en suspendant la réforme lors de son discours de politique générale ce mardi 14 janvier, nombre d’incertitudes politiques, législatives et opérationnelles resteraient à régler.
Olivier Faure le 10 décembre, à Paris. (Daniel Perron/Hans Lucas. AFP)
publié le 13 janvier 2025 à 20h00

Un Premier ministre, un discours, et un mot. Lequel ? «Suspension» ? «Gel» ? «Pause» ? Ou peut-être aucun… Mardi 14 janvier, toutes les oreilles politiques et médiatiques s’ouvriront en grand lorsque François Bayrou abordera, dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le sujet des retraites. Sa pérennité dans la fonction est liée à la présence ou à l’absence de ce mot qu’Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), veut entendre. Une condition essentielle pour que les 66 députés de son parti ne votent pas aussitôt la censure du gouvernement.

«La suspension, c’est le gage donné à une discussion qui ne peut pas être un enfumage», a ainsi expliqué Olivier Faure dans Libération dimanche 12 janvier, en référence aux négociations que François Bayrou souhaite ouvrir entre les acteurs sociaux pour reprendre la copie imposée par l’exécutif en 2023. Et d’ajouter : «Elle doit durer aussi longtemps que la discussion et s’interrompre avec une loi qui viendra remplacer la loi Macron-Dussopt.»

Geler l’âge de départ

Suspendre le temps de la discussion, soit pendant six mois, le Premier ministre estimant que les négociations ne devraient pas excéder cette durée. Mais cette idée soulève de sérieuses questions politiques, juridiques et opérationnelles. Imaginons que François