C’était l’une des rares promesses de progrès figurant au menu de la réforme des retraites de 2023, en contrepartie d’un report de deux ans de l’âge légal de départ. La revalorisation des petites pensions de retraite est entrée en vigueur le 1er septembre 2023, en même temps que le reste de la réforme, et la Direction des recherches et des études du ministère de la Santé (la Drees) publie ce jeudi 29 février une première estimation de son impact concret pour les nouveaux pensionnés de l’année 2024. Il en ressort notamment que 185 000 personnes, soit 30 % des nouveaux retraités, devraient bénéficier cette année des effets de la réforme. Et que la pension mensuelle des concernés (les nouveaux et ceux ayant déjà liquidé leurs droits auparavant) serait en hausse de 30 euros brut par rapport à ce qu’elle aurait été sans la réforme.
Pour comprendre le mécanisme, on ne peut s’épargner un petit détour technique, que l’on va tenter de rendre aussi clair que concis. Car la communication gouvernementale autour du projet, au début de l’année 2023, avait plus embrouillé les esprits qu’autre chose. Au départ, il y avait une promesse simple, traduction d’un objectif inscrit dans la loi depuis 2003 : qu’auc