Ministre du Travail ou du sale boulot ? En mai 2022, quand il succède à Elisabeth Borne rue de Grenelle, Olivier Dussopt se retrouve chargé de deux missions majeures : d’abord, faire passer un report de l’âge légal de départ en retraite notoirement impopulaire et rejeté par l’intégralité des syndicats ; ensuite lancer pour de bon le pays sur la route vers le plein-emploi, promesse de campagne macroniste consistant à atteindre 5 % de chômage en 2027 – qui figure d’ailleurs dans l’intitulé de son ministère.
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De la première tâche, l’ancien socialiste – tendance Hamon puis Aubry – qui s’était fait remarquer, en 2010, en s’opposant dans l’hémicycle au projet de loi Woerth sur les retraites, s’acquittera dans la douleur. On se souviendra de son désormais fameux «personne n’a craqué !» lancé à bout de souffle devant un hémicycle en surchauffe, le 17 février 2023 à minuit, après dix jours d’examen bordéliques – et parfois violents envers sa personne, un député La France insoumise (LFI) le traitant d’«assassin» – du projet de loi retraites. Douze jours plus tôt,