Le communiqué publié mardi soir est aussi ferme que concis. Pour la CGT, le gouvernement a «fait le choix de la violence» en lançant la réquisition de salariés grévistes sur le site de la raffinerie normande d’Esso-ExxonMobil, située à Port-Jérôme non loin du Havre en Seine-Maritime. Conséquence immédiate : la confédération annonce qu’elle «suspend, de ce fait, toutes les participations aux réunions avec le gouvernement et le patronat dans la période».
Un signal fort, vu le rythme auquel ces réunions se succèdent en ce moment. Cette semaine, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, devait ainsi recevoir la centrale syndicale dans le cadre de la périlleuse concertation sur la réforme des retraites qui vient tout juste de démarrer, et qui doit durer jusqu’en décembre. Selon son cabinet, la CGT a effectivement fait savoir qu’elle ne viendrait pas, une décision dont il dit «prendre acte», tout en ajoutant que le syndicat «pourra toujours s’inscrire» dans les discussions en cours. Une autre concertation doit débuter la semaine prochaine sur les