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Pression

Retraites : la CGT quitte le «conclave», la CFDT veut en «ouvrir un autre», en fixant de nouvelles modalités

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Après que le Premier ministre a écarté un retour aux 62 ans, Marylise Léon a dénoncé ce mercredi 19 mars une «rupture de contrat». Dans la soirée, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a annoncé claquer la porte.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, à Paris, le 17 janvier 2025. (Albert Facelly/Libération)
ParFrantz Durupt
Journaliste au service France
Publié le 19/03/2025 à 9h31, mis à jour le 19/03/2025 à 20h17

Le «conclave» est mort, vive le «conclave» ? La nouvelle avait beau être attendue, elle n’en est pas moins considérable : la CGT a décidé ce mercredi 19 mars de quitter la délégation paritaire permanente (nom officiel du «conclave») sur les retraites qui a démarré fin février, après que François Bayrou a dit et redit qu’un retour à l’âge légal de 62 ans, contre 64 ans dans la réforme de 2023, ne lui semblait pas «possible». La secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet, l’a annoncé sur France 2 à l’issue d’une consultation des unions départementales et fédérations : «La CGT a décidé ce soir de quitter ces concertations et d’appeler les salariés à se mobiliser», a-t-elle déclaré, dénonçant le fait que «le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave». Selon elle, François Bayrou a «trahi sa parole», mais aussi «des millions de salariés», en disant qu’il y avait «un tabou, les 62 ans», alors qu’il avait annoncé en janvier une discussion «sans totem» ni «tabou». «Or, [les 62 ans], c’est la question centrale.» Selon une source interne à la CGT, le résultat de la consultation est sans appel, avec 97 % de voix en faveur d’un départ des concertations, et 100 % en faveur d’un appel à se mobiliser.

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