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Analyse

Retraites : le «conclave» percuté par les exigences des dépenses militaires

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Déjà périlleuses, les discussions entre syndicats et patronat lancées par François Bayrou au sujet du système de retraites se heurtent au contexte international. Le président du COR estime même qu’il va falloir évoquer un nouveau report de l’âge de départ.
Gilbert Cette, président du Conseil d’orientation des retraites, à l'Assemblée nationale, le 21 ocotbre 2024. (Amaury Cornu/Hans Lucas. AFP)
publié le 13 mars 2025 à 8h06

Ils ont beau concerner près de 30 millions d’actifs, les débats en cours sur les retraites sont en passe de devenir «secondaires sinon dérisoires», selon le président du Conseil d’orientation des retraites (COR), Gilbert Cette. Cette prise de position, émanant d’un acteur central du système de retraites, pose une question : la délégation paritaire permanente, chargée par François Bayrou de réviser la réforme des retraites de 2023, résistera-t-elle à la montée en puissance du débat autour de l’effort de défense qu’il faudrait produire pour assurer la sécurité européenne et nationale ?

Le «conclave» (ainsi qu’il l’appelle) lancé par le Premier ministre, dont une nouvelle réunion doit se tenir ce jeudi après-midi dans les locaux du ministère du Travail, n’avait en tout cas pas besoin de ça. Alors que plusieurs organisations syndicales, CFDT en tête, s’y sont lancées avec la ferme intention d’en retirer des avancées sur les questions de pénibilité et d’égalité femmes-hommes, voici l’objet bousculé dans son existence même, par la montée d’un débat laissant entendre qu’une augmentation des d