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Analyse

Retraites : les enjeux d’un «conclave» sous haute tension financière

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La Cour des comptes remet ce jeudi 20 février les conclusions de sa «mission flash» sur le financement des retraites, censée alimenter les discussions des acteurs sociaux chargés de modifier la réforme de 2023. La marge de manœuvre des syndicats s’annonce réduite.
François Bayrou et plusieurs ministres le 17 janvier au ministère du Travail où se tenait la réunion de lancement de la concertation sur les retraites. (Albert Facelly/Libération)
publié le 19 février 2025 à 20h42

«Un constat et des chiffres indiscutables», c’est ce que François Bayrou attend du rapport sur l’état du financement des retraites que la Cour des comptes va remettre ce jeudi 20 février à la fois au Premier ministre ainsi qu’aux acteurs sociaux qu’il a chargés de «reprendre» la réforme des retraites de 2023, au terme d’une «mission flash» exécutée en un mois. Le locataire de Matignon le sait : pour que son initiative soit couronnée de succès, il faut qu’un accord même partiel voie le jour au bout des trois mois qu’est censé durer ce qu’il a appelé un «conclave» (plus officiellement une «délégation permanente des partenaires sociaux»). Cela lui permettra de transmettre un texte au Parlement, qui «aura le dernier mot», a garanti François Bayrou, donnant ainsi des gages notamment au Parti socialiste pour s’épargner une censure.

Encore faut-il d’abord que tous les protagonistes s’entendent sur un diagnostic financier. En réalité, celui-ci existe déjà, à travers les rapports annuels que publie le Conseil d’orientation des retraites (COR),