Encore trois semaines, monsieur le bourreau. C’est le délai laissé par Emmanuel Macron à ses ministres pour muscler leurs propositions sur les retraites, le grand âge et le revenu d’engagement pour les jeunes (REJ). L’Elysée a volontiers laissé filtrer l’insatisfaction du chef de l’Etat à l’issue d’une réunion, mardi, avec les membres du gouvernement impliqués dans ces dossiers. «On sait qu’on ne peut pas faire les réformes de l’autonomie, des retraites et de la jeunesse avant la fin du quinquennat, mais le Président veut choisir en connaissant toutes les options», insiste l’un de ses proches pour justifier le retard pris. Dernière grande réforme sociale du quinquennat, le REJ avait été présenté à l’occasion de l’allocution télévisée du 12 juillet, pour répondre à la précarité des moins de 26 ans ne pouvant bénéficier du RSA. Un dispositif qui «concernera les jeunes sans emploi ou formation et sera fondé sur une logique de devoirs et de droits», avait insisté le chef de l’Etat dans son adresse aux Français. Plus de deux mois plus tard, le chantier est donc toujours dans les limbes.
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Les derniers arbitrages font encore l’objet de discussions entre le ministère du Travail, de l’Economie, Matignon, le secrétariat d’Etat chargé de la Jeunesse et l’Elysée, «qui ne s’est jamais autant impliqué dans un doss