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Chômage

RSA : la droite au travail pour durcir la réforme

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L’examen du projet de loi «pour le plein-emploi» démarre ce lundi à l’Assemblée. Les députés LR, courtisés par le gouvernement, défendent l’obligation d’une activité hebdomadaire d’au moins quinze heures pour les bénéficiaires.
Boulevard du Montparnasse, à Paris, sur le parcours d'une manifestation syndicale, le 18 octobre 2022. (Alain Guilhot/Divergence)
publié le 25 septembre 2023 à 7h45
(mis à jour le 25 septembre 2023 à 12h57)

L’encre des décrets d’application de la réforme des retraites à peine sèche, le gouvernement reprend sa marche forcée vers le «plein-emploi», promesse de fin de quinquennat formulée par Emmanuel Macron durant sa campagne de réélection. Ce lundi, l’Assemblée nationale démarre l’examen en séance publique du projet de loi «pour le plein-emploi» qui contient, comme son nom ne l’indique pas, une réforme du Revenu de solidarité active (RSA) et une transformation substantielle de Pôle Emploi, appelé à devenir «France Travail».

Deux mesures qui soudent contre elles une bonne partie du monde associatif et des organisations syndicales (la CGT dénonce «un cauchemar technocratique et violent»). Mais qui pourraient aussi, espère le gouvernement, lui épargner un nouveau 49.3. Car tout dans ce texte est destiné à séduire les députés de LR, dont les voix sont indispensables pour obtenir une majorité absolue. Seulement, «ce n’est pas encore fait», tempère Philippe Juvin, le député Les Républicains des Hauts-de-Seine.

Le cœur du projet est connu depuis plusieurs mois et le ministre du Travail, Olivier Dussopt, l’a rappelé lundi dernier devant la commission des affaires sociales lorsqu’elle a démarré son examen du texte : pour «permettre l’accès à un véritable plein