Menu
Libération
Social

Fonderie de Bretagne : l’industrie a le réarmement dans le viseur

Article réservé aux abonnés
Le tribunal de commerce de Rennes a validé vendredi 25 avril la reprise de l’usine de pièces automobiles par Europlasma. Le groupe français entend réorienter le site vers la production d’obus, symbole de l’intérêt récent des industriels pour l’armement dans toute l’Europe.
Dans la Fonderie de Bretagne, à Caudan, le 11 décembre 2024. (Quentin Bonadé-Vernault/Libération)
publié le 25 avril 2025 à 17h28

Après quasiment un an de calvaire, les salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB) vont pouvoir souffler un bon coup. Leur usine, construite en 1965 à Caudan, près de Lorient, est de nouveau sauvée de la faillite. Ce vendredi 25 avril, le tribunal de commerce de Rennes a validé sa reprise par le groupe français Europlasma. Lequel entend profiter du réarmement général européen lié à la guerre en Ukraine et du désengagement annoncé des Etats-Unis pour diversifier l’activité de la fonderie vers la production de corps d’obus. Ce changement de main devrait se faire sans casse sociale : Europlasma, unique candidat à la reprise, a promis de garder la quasi-totalité des salariés (266 personnes sur 285) et de ne pas avoir recours à des départs contraints.

Dans le communiqué transmis à la presse vendredi après-midi, la direction actuelle de la Fonderie de Bretagne salue une reprise qui «va permettre de sauvegarder 266 emplois et relancer l’activité industrielle sur le site». Elle évoque aussi «un grand soulagement pour toute l’entreprise et ses salariés». Selon elle, le projet porté par Europlasma représente «une opportunité unique car il va permettre un accroissement rapide de la production et une accélération de la diversification des activités en dehors du secteur aut