Quelques ajustements, mais un même fond de sauce idéologique. Sur l’emploi, les salaires et les retraites, Michel Barnier veut prolonger l’œuvre des gouvernements macronistes qui se sont succédé depuis sept ans, avec quelques nuances. L’inflexion la plus notable exprimée dans sa déclaration de politique générale, ce mardi 1er octobre, porte sur l’assurance chômage : la réforme de Gabriel Attal, qui prévoyait un nouveau durcissement des règles d’indemnisation, semble rangée au fond d’un tiroir. Plaidant – rien d’inédit, ils l’ont tous fait – pour un «renouveau du dialogue social», le Premier ministre veut redonner la main aux acteurs sociaux pour qu’ils négocient «dès les prochaines semaines sur l’emploi des seniors et sur notre système d’indemnisation du chômage». Il est possible qu’il exauce le souhait du patronat et d’une partie des syndicats (la CFDT, FO et la CFTC) de compléter l’accord qu’ils avaient trouvé en novembre 2023, et qui n’avait pas obtenu l’agrément du gouvernement Borne. Les signataires ne s’étaient pas mis d’accord sur un durcissement des règles concernant le