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Législatives : le RN vaseux sur les retraites, creux sur les salaires

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Le parti de Marine Le Pen se fait de plus en plus timoré sur la réforme de 2023, dont l’abrogation est passée de prioritaire à «à partir de» l’automne. Sur le volet «social», pas de hausse du smic mais une mesure sans ambition.
Marine Le Pen et Jordan Bardella lors de la soirée électorale du RN au moment des européennes, le 9 juin à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 18 juin 2024 à 21h16

Qui comprend encore ce que veut faire le Rassemblement national au sujet des retraites ? Peut-être pas ses propres protagonistes qui, de plateau en plateau, entretiennent le flou autour des desseins du parti d’extrême droite, ou les minimisent au nom d’un réalisme budgétaire invoqué à géométrie variable.

Premier dossier sur la table : la réforme adoptée par le gouvernement l’année dernière, qui fait progressivement passer l’âge légal à 64 ans et accélère l’augmentation de la durée de cotisation nécessaire pour partir à taux plein (43 ans dès la génération née en 1968). Ce texte qui produit ses effets depuis septembre 2023 «sera abrogé à partir de l’automne», vient d’affirmer au Parisien l’aspirant Premier ministre Jordan Bardella, qui temporise depuis une semaine après avoir prétendu que ce serait l’une de ses priorités. Tout est dans le «à partir de» : qu’est-ce qui sera exactement abrogé, et quand ? Seulement les 64 ans ? Ou bien aussi le reste, y compris la pension minimale pour une carrière complète portée à 85 % du smic ? Le président du RN n’en dit pas davantage, au moment où son nouvel allié, Eric Ciotti, assure (lundi soir sur F