Menu
Libération
Interview

Sophie Binet : «Emmanuel Macron ne peut pas jouer avec le pays»

Article réservé aux abonnés
Dénonçant les «caprices d’enfant gâté» du chef de l’Etat, la secrétaire générale de la CGT, venue ce vendredi 30 août soutenir les grévistes de l’usine automobile MA France de Seine-Saint-Denis, a pointé «les conséquences sociales catastrophiques» de l’absence de gouvernement.
Sophie Binet, à Paris, le 23 mai. (Cha Gonzalez/Libération)
par Eléna Roney
publié le 30 août 2024 à 20h40

Devant MA France, la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis placée en liquidation judiciaire en mai dernier, Sophie Binet est venue ce vendredi féliciter les grévistes qui occupent le site depuis près de cinq mois. Entourée d’une cinquantaine de militants CGT et de salariés du site, la secrétaire générale du syndicat a dénoncé les décisions de Stellantis, à qui l’usine fournit une grande partie de sa production, de CLN, le groupe italien possédant MA France, ainsi que d’Emmanuel Macron et de son gouvernement démissionnaire, qu’elle juge responsables de cette casse sociale.

«C’est David contre Goliath», a-t-elle lancé. Les salariés réclament des indemnités de licenciement et des propositions de reclassement. Mais Sophie Binet va plus loin : pour elle, l’usine ne doit pas fermer ses portes. Mais «si on n’a pas l’aide du gouvernement pour rétablir le rapport de force avec CLN et Stellantis on ne pourra pas y arriver», ajoute-t-elle. Interrogée par Libération, la numéro un de la CGT, qui appelle à une mobilisation interprofessionnelle le 1er octobre, insiste s