Devant MA France, la dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis placée en liquidation judiciaire en mai dernier, Sophie Binet est venue ce vendredi féliciter les grévistes qui occupent le site depuis près de cinq mois. Entourée d’une cinquantaine de militants CGT et de salariés du site, la secrétaire générale du syndicat a dénoncé les décisions de Stellantis, à qui l’usine fournit une grande partie de sa production, de CLN, le groupe italien possédant MA France, ainsi que d’Emmanuel Macron et de son gouvernement démissionnaire, qu’elle juge responsables de cette casse sociale.
«C’est David contre Goliath», a-t-elle lancé. Les salariés réclament des indemnités de licenciement et des propositions de reclassement. Mais Sophie Binet va plus loin : pour elle, l’usine ne doit pas fermer ses portes. Mais «si on n’a pas l’aide du gouvernement pour rétablir le rapport de force avec CLN et Stellantis on ne pourra pas y arriver», ajoute-t-elle. Interrogée par Libération, la numéro un de la CGT, qui appelle à une mobilisation interprofessionnelle le 1er octobre, insiste s